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Le Cercle Historique de la "Pointe de Givet et Terres limitrophes" a été fondé en 1974. Ses cahiers trimestriels, publiés sous le titre "ARDENNE WALLONNE", abordent l’histoire de ces pays, aujourd’hui de part et d’autre de la frontière franco-belge, couvrant cette terre de France, des rives de Revin au pied de Charlemont, où l’on parle encore le wallon, et étendant leurs regards sur les "Terres limitrophes" d’Agimont, des pays de Gedinne et de Beauraing, de Doisches et de Treignes.
Cahier n°100 - Mars 2005
- Editorial - F. Lorent
- Namur, étape du commerce des ardoises à l’époque moderne - Cécile Douxchamps-Lefevre
- Du verre au cristal mosan (XVIIe-milieu du XIXe) - Jacques Toussaint
- Une attribution pour la Crucifixion - de Notre-Dame de Givet - Raphaël Abrille
- Un pays formé à l’ombre des grandes abbayes - Jean-François Pinard
- Les taupes du Condroz - Marcel Maury
- La fin des forges de Vireux - Philippe Milard
- Un plan du bourg de Revin en 1734 - François Lorent
- La terre de Hierges - André Majewski
- Le moulin de Patignies - Victor Gyselinx
- Cartographie et « plagiat » - Remi Cristoforetti
- Le calice de l’église de Hierges - Thierry Mulette
- Arthur Masson et Toine Culot : Des djins d’amon nos-ôtes - Joseph Selvais
- La Meuse - Robert Bronchart
- Rencontre avec Arthur Cacaille - Louis Lapot
- Amon nos’autes - Michel Dricot
L’article du trimestre
Ce numéro 100 de la revue ( 31° année d’existence) est orienté par rapport au vieil adage qui gérait les péages de la Meuse depuis le haut Moyen-Age : « du saule de Revin au peuplier d’Andenne ». Un regard d’ensemble et des études particulières sur chacun des « pays » qui s’étagent le long du fleuve ont été confiés aux historiens locaux, de la Société d’Archéologie de Namur et d’ Ardenne Wallonne :
Le regard d’ensemble analyse l’importance dans la formation millénaire du pays des abbayes nombreuses qui accompagnèrent son histoire (Jean-François Pinard).
La formation des « pays » et sa traduction dans la cartographie est étudiée pour les pays de Revin (François Lorent), de Hierges (André Majewski), et pour l’ensemble du Namurois (Rémi Cristoforetti). L’économie est abordée au niveau du commerce des ardoises de Fumay à Namur (Cécile Douxchamps-Lefèvre), de la verrerie et de la cristallerie depuis le XVII° siècle jusqu’à la fermeture de l’entreprise de Vonèche (Jacques Toussaint), de l’exploitation de la terre d’Andenne, aux portes de Namur, pour les pipes de Givet (Marcel Maury), des moulins qui abondaient sur tous les rus de la région, avec le moulin de Patignies (Victor Gyselinx), la grosse industrie des forges et aciéries au « pays » de Vireux (Philippe Milard). La linguistique si chère à notre pays wallon, ici au pays de Treignes, est illustrée par ce beau texte de Joseph Selvais sur Arthur Masson et des poésies de Louis Lapot et Michel Dricot en wallon de Fumay et de Vireux. L’art, enfin, celui de l’orfèvrerie religieuse, avec le calice de Hierges (Thierry Mulette), et, dans le domaine de la peinture, la nouvelle attribution du tableau de la Crucifixion de Notre-Dame de Givet, avec la découverte qu’après Rubens et Van Dijks vécut Arnold Rubens, dit « Rubens des batailles », leur fils spirituel, qui se servit d’un croquis du grand Rubens qu’avait déjà utilisé Van Dijks à Gand, pour réaliser le tableau de Givet (Raphaël Abrille).
Ce numéro exceptionnel, abondamment illustré (en particulier par des croquis de Robert Bronchart), démontrera, s’il en était besoin, l’identité commune de toutes ces terres wallonnes, de Revin aux portes de Namur, qu’une frontière artificielle en voie de disparition n’a pas pu détruire.